Témoignage
Ambiance à l'Olan !
Le 08/08/2025 par Fabien
Début juillet, le groupe Espoir alpinisme des Hautes-Alpes, constitué de quatre stagiaires surmotivés et de leur guide Thibault de Gournay, est allé tâter le caillou du Valgaudemar pour se perfectionner aux techniques de progression en rocher.
Jour 1 – Montée au refuge de Font Turbat
Nous partons en milieu de matinée de La Chapelle-en-Valgaudemar. Le rythme est tranquille, il faut en garder sous le pied pour les deux prochains jours.
Arrivés au col de Font Turbat, nous faisons une première pause pour un peu de théorie. Thibault revient sur les différents modes de progression encordée : comment les mettre en place ? Quand les utiliser ? Quels sont leurs avantages et inconvénients ?
Une fois la tête bien remplie, nous repartons, et c’est tout de suite l’occasion d’appliquer les conseils de Thibault. Le passage du col, en terrain rocheux mais très facile, convient bien à un encordement court avec des anneaux à la main.
Arrivés au joli petit refuge de Font Turbat en milieu d’après-midi, on se repose, on débriefe et on prépare la journée suivante.
Jour 2 – Pointe du Vallonet : arête des Murois
Réveil plutôt tardif pour cette course qui ne demande qu’une heure d’approche. Nous attaquons l’arête vers 10 h. Cette course est parfaite pour utiliser l’ensemble des techniques d’encordement vues la
veille : tout y passe — corde courte, micro-longueur et longueur. Le rocher est globalement bon et les points sont nombreux (trop ?), ce qui ne nous empêche pas de poser nos propres protections lorsque cela s’y prête. La course se déroule bien. Thibault prend le temps de corriger nos petites erreurs, et nous arrivons tous ensemble au sommet un peu avant 13 h (pause déjeuner oblige : Simon engloutit l’un des énormes
sandwichs qu’il a montés au refuge).
La redescente se fait par deux rappels qui nous ramènent au pied de l’arête, que nous longeons avant de retrouver un dernier rappel nous ramenant du bon côté.
Nous rentrons au refuge en début d’après-midi. Après le débrief quotidien, les programmes sont variés au sein du groupe : sieste, lecture, bavardage, baignade (et bien sûr tarte aux noix). Le soir, nous avons l’occasion d’échanger avec Marion Poitevin et un futur CRS secouriste assis à notre table. Ça tombe bien : ils reviennent de la traversée de l’Olan.
Jour 3 – Traversée de l’arête nord de l’Olan, descente par la voie Escarra
Ce matin, nous sortons du refuge vers quatre heures moins le quart (le réveil pique un peu...).
Malgré l’obscurité et le chemin peu marqué sur la moraine, Lou nous conduit jusqu’au pied du couloir. Une fois les crampons fixés et les cordes sorties, celui-ci nous permet de gagner rapidement de l’altitude.
Nous empruntons ensuite des vires avant de remonter la diaclase qui nous amène sur l’arête. L’escalade y est très plaisante : jamais difficile, mais avec beaucoup de gaz. Nous avançons d’abord en tirant des micro-longueurs, puis, dans la dernière partie plus verticale, nous tirons quelques longueurs. Nous atteignons le sommet vers 11 h. Après une courte pause, nous entamons la descente jusqu’à la brèche Escarra. Celle-ci demande beaucoup d’attention, et la pose de quelques protections est nécessaire pour progresser en sécurité. Une fois à la brèche, nous empruntons un astucieux système de vires avant de rejoindre la ligne de rappels qui nous amène sur ce qui reste du glacier de l’Olan.
Petite pause au refuge de l’Olan pour se désaltérer, avant de repartir vers la vallée.Une fois en bas, une décision unanime nous conduit au restaurant pour un repas bien mérité. C’est l’occasion de revenir tous ensemble sur cette longue et belle journée, et, plus globalement, sur le déroulement de cette première année en groupe. Les avis sont sans équivoque : c’était top, riche d’apprentissages, de rigolades et d’émotions.
C’est les corps vidés d’énergie, les tête pleines de nouvelles connaissances (et les ventre pleins aussi — c’est important pour certains membres du groupe) que nous finissons ce stage.
Il nous tarde de remettre ça !