Témoignage
L'alpi hivernal, où gravir ce qui paraît infranchissable !
Le 17/02/2025 par Roxane
Les premières de cordée en stage d'alpi hivernal, raconté par Roxane :
Vendredi soir.
Piolets à glace, crampons de cascade, broches, kit crevasse, gants de cascade, crochet Abalakov (ou crochet lunule) : check. Dégaines, cordes, kit de rappel, système d’assurage, jeux de coinceurs, décoinceur, casque... : check. Il est 21h00, une semaine de travail vient de s’achever et je fais des allers-retours entre mon garage, mon salon et la voiture pour préparer tout le matériel nécessaire pour ce stage. 4 jours en hivernal avec l’objectif d’approfondir ce que nous avons vu au stage précédent. Notre premier rendez-vous à lieu demain, à 7h45 au parking des Marmottes à Eygliers.
La nuit va être courte, mais je crois que c’est une classique quand on pratique cette activité. Je suis à la fois stressée et enthousiaste : on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé avec Maud, notre guide et prof sur ce stage, mais on sait qu’on en ressortira pleines d’apprentissages et de souvenirs.
Samedi
6h40. Je fais l’heure de route qui me sépare des filles en enchainant les charrettes (voitures roulant à 50km/h dans le jargon haut-alpin).
7h48. Ouf, trois minutes de retard. Petites embrassades et nous regroupons nos affaires dans une voiture pour filer en direction de Cervières.
7h50. Nous nous regardons en chien de faïence avec Marie. Les trois filles sont parties, nous sommes toutes les deux sur le parking.
« Non mais, elles sont parties sans nous ?! ». Je me marre en voyant Marie rouspéter. La communication à 7, ce n’est pas évident...
8h00. Marion et Karine montent dans la voiture. Bon voilà, à chaque problème sa solution. Nous arrivons finalement à remplir notre moyen de transport. Allé, let’s go, les cascades nous attendent.
Nous enfilons nos meilleures doudounes (si vous n’avez jamais essayé d’enfiler une doudoune Marmot couche 3, je vous le conseille : on a l’impression de s’emmitoufler dans un édredon, mais en sortir, c’est comme sortir du lit le matin, faut se mettre un beau coup de pied au derrière), nos sacs puis filons à l’attaque de notre site de cascades. Il y en a pour tous les goûts : de quoi s’échauffer, de quoi faire du mixte, de quoi se challenger, de quoi se faire peur, de quoi admirer les plus forts, de quoi s’entrainer aux relais reliés, aux lunules... On se met par deux et on commence.
Timidement pour certaines, plus franchement pour d’autres. Notre niveau est vraiment hétérogène, mais chacune a de quoi s’amuser. Il caille, mais les montées s’enchainent et l’adrénaline nous réchauffe les doigts. Un autre groupe a posé des moules dans une cascade plus longue et plus raide, Maud nous invite à aller dedans. J’assure Karine qui monte comme une cheffe et qui redescend le sourire aux lèvres. Elle a tout donné et a plus d’expérience que moi. J’avale ma salive, pas fière : it’s my turn ! J’attaque et d’un coup, la peur laisse place à la concentration. Je sens mes piolets s’encrer dans la glace et devenir béton. Le placement des pieds est plus fin, le crochetage aussi. Mon corps retrouve les sensations de la grimpe et il adopte des mouvements plus fluides, des placements intuitifs qui économise mon énergie. J’arrive dans une sorte de trou et je suis fascinée par la glace. De véritables sculptures. Michel-Ange n’a qu’à bien se tenir, la Nature est définitivement la plus grande artiste jamais inégalée... Je jette un coup d’œil à ma binôme, elle me sourie et me lance un « Allé Roxane ! Tu as un super crochetage un peu plus haut à gauche, c’est le pas dur et après c’est plus facile. ». Galvanisée, je sors mon pied gauche, lance mon piolet vers ce qui me semble être ledit point d’encrage et je m’extirpe de cette cabane glacée. Arrivée en haut
de la voie, après un joli combat contre moi-même et la pensée limitante concernant mes capacités, je redescends, sourire aux lèvres et toute fière. Les filles m’entourent et me félicitent.
Je prends conscience à quel point cette équipe compte dans ma progression. Le nom de Premières de Cordée prend tout son sens : à nous 7 – nos enseignantes sont inclues évidemment -, nous nous poussons les unes, les autres. Grâce à notre confiance, on s’assure lorsque l’une de nous se dépasse, grâce à nos encouragements, nous sortons de nos peurs pour gravir ce qui nous paraissait infranchissable, grâce à notre entente, nous formons un groupe, unique et fort. Quelle aventure...
Cependant, il est temps de partir. J’assure Maud qui grimpe pour faire une manip’ en haut. En 5 min, l’affaire est réglée. C’est incroyable de voir une virtuose à l’œuvre : elle ne grimpe pas, elle danse tant sa gestuelle est fluide.
16h30. Retour au parking, débrief’ de la journée et du programme du lendemain. Nous partons sur une grande voie en cascade à la Fressinières. Le rendez-vous est à 7h00 pour être les premières sur place. Retournons à nos pénates, une grosse journée nous attend demain et nous avons quelques affaires à faire sécher !
Dimanche.
« Vous avez vu mes messages ? Je partirai plus sur le Torrent de Gramusat ». Lucie et Marion sont ravies de la nouvelle, elles étaient moins emballées par Paulo Folie. Margot est aux anges, Karine aussi, Marie et moi sommes davantage stressées : c’est assez nouveau pour nous, donc qu’importe, nous savons que la journée va être intense. Le parking est déjà plein, deux autres
groupes veulent faire la même cascade donc nous partons presto, presto. La montée chemine entre les restes de la grosse avalanche venant du dessus. C’est également pour ça que nous sommes là : un des risques en cascade est celui des avalanches. Il a neigé dans la nuit, Maud a donc minimisé ce danger en allant dans un lieu qui a déjà été purgé. Il y a beaucoup de choses à connaître avant de se lancer dans cette pratique de l’alpinisme ainsi que de nombreux paramètres à prendre en compte. Arrivées au pied de la cascade, nous nous mettons à l’abris des stalactites qui nous surplombent afin de nous équiper en toute sécurité. « En cascade, pensez toujours à regarder ce qu’il y a plus haut », nous dit Maud. Elle va partir en tête dans la 1ère longueur afin d’éviter l’inertie de groupe. Je m’élance à sa suite, aux côtés de Karine et Marion, suivi par Marie qui ouvrira la première longueur, suivi de Margot et Lucie. Le stresse laisse la place à la concentration, les sensations de grimpe font oublier le froid (ou presque). Au premier relai, nous cherchons un itinéraire pour éviter la cordée de devant. Karine part. Elle est concentrée, à 100% dans le moment présent, alternant entre ses piolets, ses crampons et la mise en place des broches (acte à ne pas minimiser, surtout lorsqu’elles doivent être posées de la main gauche !). Puis, elle passe le ressaut et disparait de notre vue. Nous restons en contact avec elle via la corde. Un lien plus que nécessaire dans ce genre de milieu. Bien que l’ambiance soit légère et agréable, nous sommes toutes attentives aux moindres mouvements de corde. Lorsque celle-ci s’arrête, nous sommes aux aguets : est-elle arrivée (et la corde va se mettre à filer à toute allure, signe qu’elle ravale le mou pour nous faire monter) ou est-elle dans un passage délicat, nécessitant une pause pour analyser la meilleure
solution pour passer ? La corde file, nous détachons le système d’assurage et lorsque la tension se fait sentir dans notre baudrier, nous partons à notre tour. Nous dépassons une « cloche » (endroit où la glace est très fine et où l’eau ruisselle à quelques centimètres de nos pointes), puis passons le premier ressaut. Margot est derrière moi, en tête. J’essaie d’avoir des pieds de chat pour limiter la chute de glace mais malgré tout, nous recevons régulièrement des « chpock » sur le casque et
les épaules... Au relai suivant, nous sommes face à un autre guide, venu également avec un groupe.
Il discute avec camaraderie avec Maud, et prennent des décisions communes pour se faciliter la vie. Je suis heureuse de constater qu’ils s’entraident plutôt que de se « tirer la bourre » comme j’ai pu le voir parfois dans certaines courses effectuées auparavant.
Marion se lance dans deux longueurs plutôt typé goulotte avec de la neige « couic » (désolée pour l’orthographe incertaine).
Elle porte ce nom car elle fait vraiment « couic » lorsque nous enfonçons nos piolets dedans. Le spectacle est grandiose, nous sommes dans un autre monde. Je suis en pleine conscience du moment, du lieu... Nous avons une telle chance de pouvoir vivre cela ! Nous sommes à la dernière longueur avant le cirque « final ». Nous ne pensions pas l’atteindre mais finalement, nous y voilà.
Je demande à Maud s’il est possible que je prenne la tête. Elle me regarde avec sérieux, constate mon air déterminé et me lance avec un sourire « cool ! ». Elle passe devant afin de vérifier mes manip’ (c’est une première pour moi) et m’encourage lors des passages délicats. Je fais une traversée dans la neige et vois un beau ressaut. Je mets une broche et puis tente de le passer. J’applique scrupuleusement tous les conseils qu’elle nous a donné, économisant mes forces et mon énergie : mouvement du poignet, encrage haut des piolets dans des glaces différentes pour éviter les cassures, un pied, puis l’autre et on les écarte pour se stabiliser, on rentre ses hanches pour se grandir, un piolet, on monte les pieds – 1, 2, 3 et 4, 5 etc...). Et ça passe. Je lâche un « piouuuuuu » afin de faire redescendre la tension et l’extrême concentration dans laquelle j’étais et ouvre les yeux.
Je suis dans un cirque splendide, surmonté de stalactites. La vue est indescriptible. Je ne m’attarde pourtant guère, le cerveau fuse : je dois m’assurer et assurer le reste de la cordée. J’avance dans la neige en envisageant toutes les solutions. Un bout de glace me parait excellent. Je mets ma première broche en vérifiant mon carottage. Niquel. Je place la seconde à une quarantaine de centimètre. Niquel aussi. Je sors la sangle, le mousqueton, et ma dégaine puis confectionne un relai relié avec un nœud de Bouline. Je le vache et Maud arrive. Elle regarde mon relai, me donne quelques tips puis j’assure Karine et Marion pendant que Maud installe les rappels. Aucun temps de latence. En montagne, on est toujours en activité. Les pauses bavardages sont brèves, voire luxueuses. L’efficacité est le maitre mot. Bien que magnifiques, nous évoluons dans des milieux « hostiles » dans lesquels le temps d’exposition est un élément primordial. Pour la contemplation, il
vaut mieux privilégier le paddle ou la randonnée pédestre... Bon, faut l’avouer, on discute quand même pas mal, mais nos profs sont souvent là pour nous houspiller et nous rappeler que « faut avancer ! ». Donc, une fois Maud hors de vue, telles de « sales gamines » nous prenons le temps de faire des photos et de discuter avec Lucie, qui vient d’arriver en tête de notre seconde cordée.
Puis, s’en suit une série de rappels, effectués en simultanée avec le groupe d’Antoine. Deux guides, une dizaine de personnes toutes assez autonomes : voilà une belle collaboration et sans doute la meilleure des décisions pour redescendre vite et efficacement. Là, peu de paroles échangées : on dégage et vite. Nous sommes toutes et tous ravis de ce partenariat improvisé et constatons que l’entre-aide en montagne vaut quand même mieux que l’individualisme : à bon entendeur...
De retour au parking après une superbe journée, nous faisons notre habituel débrief. Un nouveau truc que Maud appelle « APERO : a- ambiance, p-pépite e- et r- rateau, o- opérationnel. Chacune prend la parole, puis nous déterminons la journée du lendemain. Elle nous annonce avec un grand sourire : les Aiguilles de Chabrières again, cette fois-ci en hivernal. Nous laissant là-dessus, nous remontons dans les voitures pour braver la piste enneigée et glacée. Petite dédicace spéciale à
Marie, qui telle une pilote de rallye, à braver cela sans sourciller. Décidément, ce groupe nous donne des ailes !
Lundi.
Arrivées à la station de Réallon, pas le temps de niaiser. Nous avons 10 min pour faire les sacs, répartir le matériel et prendre un siège pour nous monter en haut de la station. Tout le monde est sympa et curieux de voir « 7 nanas » affublées de cordes, crampons et piolets partir à l’assaut d’Aiguilles perdues dans les nuages. Tiens, tiens... un petit gout de déjà vu ? (cf : voir compte rendu septembre 2024, sortie aux Aiguilles de Chabrières). Aussitôt le pied posé, aussitôt DVA, crampons et casque enfilés. Nous nous lançons droit dans la pente du couloir en neige afin de rejoindre le départ. Heureusement, de belles traces sont faites, nous facilitant la progression. Le timing est serré : le dernier siège est à 15h45, nous devons être efficaces. Nous grattons la neige/glace afin de trouver le premier piton. Nous sommes toujours avec les mêmes cordées que la veille, mais
cette fois-ci nous passons en seconde pour que Maud évolue avec l’autre cordée et qu’elle puisse leur donner des conseils. Nous sommes toutes fatiguées, certaines -dont moi- se souviennent de la dernière longueur en 5a et n’en mènent pas large. Heureusement, Margot est déter’ et elle se lance dans la première longueur, faite de mixte, c’est-à-dire de glace, neige et rocher. Elle brave cela de manière fluide et fait monter le reste de sa cordée. Nous nous mettons en place et Marion part à
son tour. Le premier pas est tatillon mais elle le passe brillamment. Assez vite, nous sentons les cordes se tendre et nous y allons à notre tour. Pouah, les sensations sont si différentes ! Je suis gelée et je ne sens pas du tout les mêmes encrages que la veille. J’ai l’impression d’être totalement empotée. Heureusement, Karine est derrière et m’encourage. Elle rigole, dédramatise mes impressions et me permet d’avancer. Punaise, j’adore ces meufs ! En voyant Marion, je ne sens plus mes doigts mais son sourire et son air enchanté me réchauffent. Je l’ai déjà dit mais : punaise, j’adore ces meufs ! Le paysage est « ambiance », les rochers contrastent avec le blanc de la neige, le brouillard amène une atmosphère singulière au lieu. Si nous n’avions pas de petits bruits venant de la station, nous aurions l’impression d’avoir embarqué dans un autre monde. Mais au final, n’est- ce pas un peu le cas ? Marion enchaine en tête les trois premières longueurs. En la rejoignant au pied de la quatrième, un silence nous accueille. Ça, ce n’est pas coutumier. Marie est en train de passer un « crux », passage difficile, d’une longueur. J’entends Maud derrière elle, lui dire des mots encourageants et pleins de bienveillance. Elle passe le pas, on l’entend souffler et on voit sa silhouette progresser, puis sortir de notre champ de vision. Lucie a des larmes sur les joues, tout le monde exulte de joie et a envie de l’acclamer. Ce n’est pas l’Everest, mais les combats que chacune d’entre nous se met sont un combat que nous partageons toutes, à notre modeste échelle. Margot et Lucie s’élancent, suivi de Karine en tête. La
décision est prise, je ne serai pas première aujourd’hui. Je me sens trop imprécise dans mes mouvements, le froid me glace jusqu’à l’os et je me rends compte que je suis à un moment fatidique de mon cycle : et ouiiiiii, nos hormones influent énormément sur notre mental, et parfois, il est bon d’écouter ce que dit son corps...
Bref, nous arrivons à la dernière longueur, celle qui me fait frémir depuis le début. Maud l’a senti et nous a installé un champ de protections en passant derrière Margot. Cela nous permet de tirer sur quelques sangles si nous sommes vraiment en difficulté. Parfois, le côté pratique l’emporte sur le côté esthétique. L’important est de rentrer, gardons-le en tête – et ! avant 15h45, gardons-le en tête également ! -. Au sommet (qu’une fois encore nous ne voyons pas car dans les nuages et sous la neige - oui, il neige de nouveau sur nous et les Aiguilles de Chabrières-), nous enchainons les rappels pour redescendre. Cette fois, la descente à pied est moins fastidieuse car nous sommes dans un couloir de neige et non un éboulis. Nous arrivons à
15h43 devant le télésiège et le pisteur nous accueille avec un tas de questions. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Qu’avons-nous fait ? C’est un ancien guide et secouriste de Briançon. Il a totalement arrêté la montagne il y a 4 ans, mais il est heureux de voir des femmes entrer dans le milieu. Nous lui donnons même envie de, pourquoi pas, faire les Aiguilles... Quelques minutes plus tard, nous voilà les fesses gelées, posées sur le télésiège, rentrant doucement de notre voyage
hors du temps. Atterrissage imminant !
Auberge d’Eygliers. 18h00
Devant nos tasses fumantes (ou verre moussant), nous discutons du lendemain. La météo est vraiment mauvaise, et les conditions de cascade ne sont plus bonnes. Maud termine sa tirade en nous laissant trois alternatives : 1 – sortie de ski non expo car chute de neige dans la nuit, 2 – dry au toit des chèvres (grimpe sur crampons et piolets sur du rocher) et 3 – report de la journée. Elle se lève et nous laisse à notre réflexion. C’est à nous de prendre une décision et de gérer. S’en suit une discussion animée : deux d’entre nous sont certaines de ne pas venir le lendemain, deux sont super déter’, deux autres sont mitigées. Pour ma part, mon cœur balance aux grés des arguments. Nous trouvons une course motivante dans le Queyras, alliant petits ressauts en glace et couloir de neige. Le BERA nous fait pourtant hésiter, c’est haut et potentiellement exposé. Marion nous lit toutes les météos : il n’y en a pas une de favorable. Nous ne sommes pas claires, chipotons, puis
finissons par envoyer un message à Maud, pas si clair lui non plus. Soudain, une formation avalanche me revient et la méthode Munter 3x3 me revient. Je la suggère aux filles : les facteurs pour se décider : A. Les conditions, B. Le terrain. C. Le facteur humain. Assez vite, nous constatons que nous ne remplissons pas les facteurs « conditions » et « humain », étant donné la fatigue générale du groupe.
Avec quelques regrets, voire de la frustration, nous choisissons de reporter notre dernier jour de stage. Puis, nous arrivons à une conclusion : ça aussi c’est un apprentissage. Maud voulait-elle nous tester ? Voir si nous parvenions à renoncer aux vues des conditions ? Elle ne nous a pas donné le fin mot de l’histoire, mais je repense à cette envie, irrésistible et puissante qui nous pousse aux sommets malgré les signes qui nous indiquent de rebrousser le chemin. Je repense aux accidents, parfois mortels, qui se déroulent à cause de mauvaises prises de décision.
Ce n’est pas facile de renoncer, surtout à plusieurs, surtout lorsque nous préparons cela depuis longtemps, que nous venons de loin etc. Cependant, il est nécessaire de savoir le faire. Ce sera la dernière leçon de ce stage. Nous regagnons nos voitures, surprises de nous quitter maintenant et de cette manière. Une fois encore, les expériences sont riches et pleine d’enseignements. Il va falloir quelques jours pour laisser décanter tout ça... Par contre, une chose est sure : punaise,
j’adore ces meufs !