Témoignage

Alpinisme estival, entre Ecrins et Queyras

Le 14/08/2024 par Aloïs

La session d'alpinisme estivale du Groupe Espoir 05 s'est déroulée du jeudi 4 juillet et le vendredi 5 juillet 2024.

Grâce la variété des courses possibles dans les Hautes-Alpes et à la facilité de passer d'un massif à l'autre, nos jeunes alpinistes ont exploré deux massifs très différents en 2 jours : les Ecrins et le Queyras.

JEUDI 4 – ARÊTE W DU RATEAU

Nous nous retrouvons au parking de Briançon. En deux voitures, nous allons au téléphérique de la Grave.  En haut, nous
chaussons les crampons dans la neige. Nous réalisons deux cordées de deux : l'encadrant vole d'une cordée à l'autre selon les conditions et les besoins.
La traversée du glacier est bonne. Elle donne l'occasion de réviser les contraites d'encordement sur glacier et les noeuds à réaliser. Le passage de la rimaye est effectué sans souci. La trace est bonne. Nous passons par la gauche du glacier.
À l'approche des cailloux, en haut du Col de la Girose, nous modifions l'encordement et les techniques d'assurage. Une toute petite partie est réalisée en mixte, puis nous laissons les crampons en bas de la première partie grimpante.
La plupart de l'ascension est sécurisée selon les techniques de "niveaux de corde", en niveau 1, 2 et 3.
La redescente est effectuée en déséscaladant et à l'aide de deux rappels. Nous retrouvons la vire où nous avions laissé nos crampons. Nous sommes à 15:30 dans la télécabine.

À la lecture les derniers bulletins météorologiques, nous décidons de ne pas rester à la Grave ce soir et de trouver
une autre course pour le lendemain. Des orages sont annoncés dans la nuit du vendredi au samedi, un ciel "chaotique" au matin du samedi, et des rafales à 80 km/h dans la journée.
Lors du débrief sur le parking, nous proposons diverses possibilités de sortie pour le lendemain. C'est une sortie dans le Queyras qui sera choisie.

VENDREDI 5 – ARÊTE DES GENDARMES (TÊTE DU PELVAS)

Le rendez-vous est donné à Guillestre. Nous faisons voiture commune jusqu'à Valpréveyre. Le partage du matériel est effectué sur le parking. L'approche est annoncée en deux heures et demie en passant par le col d'Urine, la dernière
demi-heure dans des pierriers peu agréables. Il demeure deux nevés côté italien, rien ne nécessitant des crampons. Nous effectuons l'approche en deux heures.
Nous sommes seuls dans la voie. Le topo que nous avons est très détaillé mais la lecture de l'itinéraire est assez aisée. Sa consultation est donc parcimonieuse. La voie est semi-équipée, les relais sont installés et quelques points parsèment le caillou. Tous les points ne sont pas nécessaires. Nous reprenons les mêmes cordées que la veille et choisissons d'utiliser nos coinceurs au mieux, lorsque cela est possible.
L'ascension se déroule en trois parties : premier gendarme, second, et crête de la Jouna pour la descente. La course est très variée : nous progressons en niveau 1, 2, 3, et deux parties en corde tendue. La première longueur est un niveau 4. La montée vers la crête de la Jouna se déroule en corde courte dans du pierrier grossier. Avoir deux cordées autonomes nous permet de choisir au mieux l'itinéraire. Parfois, nous contournons les difficultés d'un côté et y allons de l'autre ;
parfois, nous passons par la droite du fil et la cordée suivante par la gauche. Cela nous permet de travailler la lecture d'itinéraire ainsi que la pose de points. Cela offre aussi à la seconde cordée des informations quant aux meilleurs passages.
Par exemple, une renfougne dont ne ne savons si elle "sort" vue d'en bas est confirmée possible vue d'en haut.
L'ascension se déroule sans difficulté. La crête de la Jouna est l'occasion de travailler les techniques de corde courte, en lasso. Le caillou est joli. Quelques passages au début nécessitent de remettre des friends afin de faciliter la
descente.
La redescente se fait dans les prairies puis par les pistes de ski. Nous sommes au parking à 18:30 pour le debrief.